Cet opus est né d’un coup de cœur de Sam Karpienia (chanteur et joueur de mandole de Dupain) pour un recueil de poèmes en occitan du poète contemporain, Jean-Luc Maxence.
Des textes qui déploient un onirisme un peu sombre dont on a les traductions en français et en anglais dans le joli livret qui accompagne le disque.
Sam Karpienia s’est donc empressé de les mettre en musique et en chant pour faire naître ce sublime album « La Sorga » (la source) du même nom que le recueil.
On apprécie franchement chez Dupain (et chez son leader Sam Karpienia) cette faculté à créer une musique intemporelle qui allie les couleurs de l’Occitanie et de la Méditerranée à des courants musicaux plus urbains et novateurs. Il en résulte une tension qui nous tient d’un bout à l’autre du disque. Le lyrisme presque brutal du chant de Sam Karpienia est soutenu avec pertinence par les volutes de la vielle à roue de Pierre-Laurent Bertolino. Le groupe initial est ici augmenté par Gurvant Le Gac à la flûte, Emmanuel Reymond à la contrebasse et François Rossi à la batterie. Tous les trois ont su magnifiquement rentrer dans le jeu hypnotisant de Dupain et nous embarquer dans ce voyage qui nous propulse hors du temps.
Sam Karpienia, c’est une voix singulièrement émouvante, voir chavirante qui porte dans la plupart de ses projets des textes poétiques et politiques d'une rare intensité. Il n’est pas étonnant que cet artiste ait été marin avant d’être chanteur. Il sait nous embarquer très loin !
