« Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire : au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Vilno, habitait M. Piekielny. »
Dans ce récit, le narrateur part à la recherche d’un certain monsieur Piekielny, exhume les archives, fouille les lieux, reconstitue l’histoire de ces juifs de Lituanie victimes de la barbarie nazie. Nous y croisons deux destinées imbriquées, celle de Romain Gary et de Piekielny.
Probablement, parce que Gary aimait à romancer sa propre vie, rien ne nous dit que M. Piekelny ne soit pas uniquement le fruit de son imagination. Ainsi plane un certain mystère exacerbé par la personnalité fantasque et foisonnante de cet écrivain.
Récit vivant, à l’écriture fluide, Un certain M. Piekielny nous renvoie à la fonction essentielle du roman : dire le réel par l’imagination. Désérable nous parle de Gary, Gary nous parle de Piekielny et Piekielny s’adresse à nous pour ne pas disparaître dans les limbes de l’oubli.