Cela fait un moment que nous suivons Le Cri du Caire et que nous attendions avec impatience l’album ! Cette rencontre entre jazz, poésie, musiques orientale, baroque et chant soufi d'une alchimie rare prend sa source dans la révolte Egyptienne des années 2010, ce qui explique sans doute la dimension libertaire du projet.
Les mots du slameur, poète et chanteur égyptien Abdullah Miniawy, portés par les notes tour à tour hypnotiques et funambules du saxophoniste Peter Corser, du violoncelliste Karsten Hochapfel et du trompettiste Erik Truffaz nous plongent d'emblée dans une sorte de vertige délectable. La force de l’engagement politique, poétique et musicale qui tient dans un même élan et tourné vers un monde où tout devient possible et vrai, nous émeut au plus haut point.
À vrai dire, le Cri du Caire nous bouleverse. Sans doute, parce que ce qui tient du miracle nous bouleverse.
Il s’agit bien d’un cri, de quelque chose qui jaillit viscéralement et qui nous touche viscéralement. C’est finalement un cri de l’âme pour l’âme sans aucun doute possible.